• Exposition à la bibliothèque François Mitterrand au Pré-Saint-Gervais

  •  

"Enfances"

Dominique Darbois

Les 30  photographies en noir et blanc  qui composent cette exposition ont été choisies dans le livre Terres d’enfances publié en 2004 par l’éditeur Xavier Barral. Elles ont été sélectionnées pour une exposition présentée par la Fabrique du Pont d’Aleyrac, un lieu d’art et d’expositions situé en Ardèche à Saint-Pierreville, en mai 2010, inaugurant un cycle d’expositions consacrés aux femmes photographes voyageuses.
La circulation de l’exposition est confiée à l’association Les Trois Ourses à Paris.
Exposition proposée à la location ou à la vente (30 tirages argentiques originaux 30x40 encadrés sous verre, format des cadres 40x50 cm).  

Thème de l’exposition :

Le thème est celui de l’apprentissage. On y voit les enfants en classe, ou lisant, ou se formant à un art. Un autre volet les montre avec leurs parents apprenant un métier ou participant au travail ainsi qu’à la préparation des repas. Quelques-unes montrent le repas familial dans des contextes très différents.
La photographe, par le choix des détails documentaires, les attitudes, les regards nous donne à voir la transmission des savoirs. Enfants entre eux, adulte et enfant. Le thème choisi peut devenir prétexte à de multiples observations avec le public enfants.
Trois portraits d’enfants servent d’introduction (ou de clôture) à l’exposition. À l’intérieur des deux thèmes soulignés, le détail de l’accrochage appartient à la créativité de l’emprunteur. On peut jouer avec les regards, être attentif à la proximité des noirs et des gris des tirages d’excellente qualité réalisés par Isabelle Menu.

Une célèbre collection :
Des générations de lecteurs ont rêvé sur les pages de Parana le petit indien (le premier paru ou Manuela la petite brésilienne, dernier titre). C’était une collection soignée, très largement diffusée jusqu’à une date encore récente, qui montre la vie des enfants dans différents pays d’une manière tendre et ouverte. On connaît moins le nom de Dominique Darbois, auteure de ces images qui continuent à vivre par leur vérité et l’exemplarité de sa relation à son sujet. La photographe est également l’auteur des textes des premiers titres parus.
De nombreuses bibliothèques publiques ont conservé des titres, à montrer aux visiteurs. Les Trois Ourses possèdent une collection complète (à présenter sous vitrine). On lira avec intérêt un bref entretien avec Dominique Darbois par Elisabeth Lortic dans « Flash sur les livres de photographies pour enfants, des années 1920 à nos jours »*

Une grande photographe :
Dominique Darbois montre de nombreux détails du quotidien, mais accorde toute son attention à un visage, un geste. Pêcher, ouvrir un livre, cuisiner…Elle montre la transmission de ces apprentissages familiaux ou scolaires commune à toute l’humanité.
Voir les photographies à nu, débarrassées d’une maquette efficace mais un peu trop prégnante et datée, permet d’observer la qualité des cadrages, et la construction des images à partir du jeu des regards des personnes photographiées.
Dans ses photographies -comme dans le cinéma de Robert Flaherty et dans Nanouk en particulier- on suppose une réalité difficile et quelques fois des images « contrôlées » par des accompagnateurs. Mieux que tous, elle connait la dureté et la violence, mais n’a jamais fait de reportage de guerre. Ses photos ne sont pas arrachées de force avec un objectif braqué sur le sujet. Elle a longtemps utilisé un Rolleiflex. Pierre Amrouche** remarque qu’ « il est le seul qui permette grâce à son viseur vertical, de garder le contact visuel avec le sujet pendant la prise de vue ». Car ici réside un des secrets des photos de Dominique Darbois, ce regard qui passe entre le photographe et son modèle, établissant un rapport particulier de confiance entre le photographe et son modèle.


* Elisabeth Lortic est l’auteur du catalogue et de l’exposition « Flash...» présentée à la bibliothèque de Clamart en 2001 dans le cadre du Mois du patrimoine écrit.
** Pierre Amrouche, écrivain, spécialiste de l’art africain, a organisé plusieurs expositions du travail de la photographe dont il est un ami. C’est à lui que Dominique Darbois a confié les éléments biographiques contenus dans : « L’Objectif d’une vie » préface de Terre d’enfants, aux éditions Xavier Barral, 2004.